Chroniques d'un super-héros, 19
Bref. Les choses évoluent par elles-mêmes. On se retrouve isolé, à l’écart du groupe : il faut bien continuer, pas d’autre choix. Le Manteau structure votre vie. « Je suis musicien », dites-vous avec un brin de supériorité. Vous êtes membre d’une aristocratie, d’une confrérie qui scelle un pacte, vous donne une personnalité. Ce Manteau vous habille au sens propre et figuré : il détermine vos paroles et votre garde-robe. Vous évoluerez de clan en clan, de déguisement en déguisement – punk, mod, métal, new wave, le catalogue est infini. Des puces de Montreuil en passant par les Halles, vous dessinez un parcours. Social. Géographique. Artistique. Ce chemin vestimentaire a son acmé. Un beau jour de printemps, l’année de votre majorité, vous poussez la porte d’un tailleur (une boutique du deuxième arrondissement). Vous n’y allez pas par quatre chemins : vous venez pour un costume haut de gamme, sur mesure. L’habit en question – un costume italien trois boutons, pantalon en tuyau de poêle –, aura deux conséquences.
1) Il transforme la vie en épisode d’Amicalement vôtre.
2) Il boucle la boucle, scelle le destin de Patrick avec celui d’Akaki.
Fin de la première partie des Chroniques d’un super-héros.